« Le Black History Month célèbre l’histoire, les contributions et les réalisations des personnes afro-descendantes. Avec des origines datant de 1926, cet événement souligne la résistance continue des communautés noires aux injustices et à la discrimination. Le thème de cette année est « Black Résistance » traduite en françias « Résistance Noire » et met en lumière les efforts de lutte pour l’égalité et la justice raciale. »
Table des Matières
Qu’est ce que le Black History Month et pourquoi le célébrer?
Le Black History Month est une célébration annuelle des réalisations des Afro-Américains et un moment pour reconnaître leur rôle central dans l’histoire des États-Unis. Également connu sous le nom de Mois de l’histoire afro-américaine, l’événement est né de la « Semaine de l’histoire noire », une idée originale du célèbre historien Carter G. Woodson et d’autres Afro-Américains éminents.
Depuis 1976, chaque président américain a officiellement désigné le mois de février comme le Mois de l’histoire des Noirs. D’autres pays du monde, dont le Canada et le Royaume-Uni, consacrent également un mois à la célébration de l’histoire des Noirs.
Les origines du Black History Month
L’observation du Black History Month remonte à 1915, lorsque Carter G. Woodson, désormais connu sous le nom de « Père de l’histoire des Noirs », a créé une organisation appelée l’Association pour l’étude de la vie et de l’histoire des Noirs.
En 1926, Woodson a lancé la première «Semaine de l’histoire des Noirs» le 7 février pour célébrer et sensibiliser à l’histoire des Noirs. Et en 1976, a déclaré Albert Broussard, professeur d’histoire afro-américaine à la Texas A&M University, cela s’est transformé en une célébration d’un mois et a été rebaptisé Black History Month.
Le Black History Month met non seulement en lumière des personnages historiques importants, a-t-il dit, mais est un outil pédagogique qui enseigne aux individus leur histoire.
Broussard a déclaré que les Noirs américains sont des pionniers qui ont construit une société à partir de zéro depuis 1619, lorsque les premiers esclaves ont été amenés en Amérique. Cependant, même si la communauté noire a contribué à la société tout au long de l’histoire américaine, l’histoire des Noirs elle-même est en train de devenir une matière largement enseignée.
Ayant grandi dans les écoles publiques de San Francisco dans les années 1950 et 1960, Broussard n’a pas appris l’histoire des Noirs. Ce n’est que lorsqu’il a fréquenté l’Université de Stanford qu’il a suivi son premier cours d’histoire des Noirs. Lorsqu’il a rejoint la faculté Texas A&M en 1985, Broussard a été le premier à développer et à introduire une séquence chronologique de deux semestres dans l’histoire des Noirs. Le premier semestre s’est concentré sur la traite des esclaves jusqu’à la guerre civile, et la seconde moitié a couvert la période après la guerre civile jusqu’à nos jours.
Le Mois de l’histoire des Noirs met l’accent sur l’histoire des luttes auxquelles sont confrontés les Noirs américains, a-t-il déclaré. En 2020, le mouvement Black Lives Matter a attiré l’attention sur les inégalités raciales dans l’espoir d’inspirer des changements à la fois en Amérique et dans le monde. Selon Broussard, ce mouvement renforce l’idée d’activisme dans la lutte pour la justice raciale.
« Je pense que l’une des grandes tragédies de la société américaine est que certaines personnes ont été jugées inutiles », a déclaré Broussard. « Regardez le grand nombre d’Afro-Américains qui ont perdu la vie à cause d’une violence insensée. C’est là que je pense que le mouvement BLM est très lié à la longue histoire d’une longue lutte contre l’histoire des Noirs. Et je pense que le Mois de l’histoire des Noirs peut faire du bien pour souligner ce que l’organisation a fait pour les Noirs américains jusqu’à présent.
L’histoire des Noirs est l’histoire américaine, a déclaré Broussard – c’est pourquoi il est si important de reconnaître ce mois-ci en en apprenant davantage sur l’histoire des Noirs à travers des livres, des podcasts, des articles ou en suivant un cours d’histoire des Noirs.
« Il n’y a aucune excuse pour ne pas en savoir plus sur l’histoire des Noirs ou, très franchement, sur l’histoire de n’importe quel groupe », a déclaré Broussard. « Il existe une multitude de matériaux parmi lesquels choisir et apprendre, il suffit d’être motivé pour le faire. »
Pourquoi le Black History Month est-il célébré en Février?
« Février est le Mois de l’histoire des Noirs. » Depuis les années 1970, cette déclaration familière a introduit d’innombrables célébrations de l’histoire et des réalisations des Afro-Américains, des Black History Minutes sur les chaînes de télévision locales aux déclarations des présidents américains. Mais pourquoi février est-il désigné comme le mois de commémoration de l’histoire afro-américaine ?
La réponse se trouve dans l’éminent historien américain Carter G. Woodson, pionnier dans le domaine des études afro-américaines au début du XXe siècle. Inspiré apres avoir assisté à une célébration nationale de trois semaines du 50e anniversaire de l’émancipation en 1915, Woodson s’est joint à quatre autres pour fonder l’Association pour l’étude de la vie et de l’histoire des Noirs (ASNLH) afin d’encourager les universitaires à s’engager dans l’étude intensive des Noirs. passé, un sujet qui avait longtemps été cruellement négligé par le milieu universitaire et dans les écoles américaines.
En 1916, Woodson a commencé à éditer la principale publication scientifique de l’association, The Journal of Negro History. En 1924, sous l’impulsion de Woodson, sa fraternité universitaire, Omega Psi Phi, a présenté la Semaine de l’histoire et de la littérature nègres. Deux ans plus tard, déterminés à attirer davantage l’attention sur l’histoire afro-américaine, Woodson et l’ASNLH lancent la Negro History Week en février 1926.
Février est le mois de naissance de deux personnalités qui occupent une place importante dans le passé noir : le président américain Abraham Lincoln (né le 12 février), qui a publié la Proclamation d’émancipation, et l’abolitionniste, auteur et orateur afro-américain Frederick Douglass (né le 14 février). Depuis la mort de Lincoln et Douglass (en 1865 et 1895, respectivement), la communauté noire avait célébré ses contributions à la libération et aux droits civils des Afro-Américains lors de leurs anniversaires.
En enracinant la Negro History Week en février, Woodson a cherché à la fois à honorer l’héritage inestimable de Lincoln et Douglass et à étendre une célébration déjà existante du passé noir pour inclure non seulement les réalisations de ces deux grands individus, mais aussi l’histoire et les réalisations des personnes Noires en général.
Dès les années 1940, certaines communautés avaient transformé février en mois de l’histoire des nègres. Avec l’ascension du mouvement américain des droits civiques et la montée de la conscience noire dans les années 1960, la Negro History Week était devenue le Mois de l’histoire des Noirs dans de plus en plus d’endroits.
En 1976, l’association que Woodson avait fondée (rebaptisée plus tard l’Association pour l’étude de la vie et de l’histoire des Afro-américains) a facilité l’institutionnalisation généralisée de février en tant que Mois de l’histoire des Noirs, et le président américain Gerald Ford a exhorté les Américains à participer à sa célébration. Tous les présidents suivants feraient de même, faisant parfois référence à l’événement comme Mois national de l’histoire afro-américaine (noire) ou Mois national de l’histoire afro-américaine.
3 faits sur le Black History Month
- Tous les pays ne célèbrent pas le Mois de l’histoire des Noirs en février
La révolte déclare que certains pays, dont les Pays-Bas et le Royaume-Uni, célèbrent en octobre.
- Le Mois de l’histoire des Noirs a des thèmes différents
L’histoire explique également que chaque président décide d’un thème spécifique pour le Mois de l’histoire des Noirs. C’est chose faite depuis 1976. Le thème officiel pour 2022 : « Black health and Welness ».
- Woodson a fait plus que simplement établir le Mois de l’histoire des Noirs
Comme l’explique People, Carter Woodson a aidé à créer le Mois de l’histoire des Noirs. Il a également fait beaucoup plus de choses dans sa vie pour les Afro-Américains, notamment en créant le Journal of Negro History en 1916 et le Negro History Bulletin en 1937. Il l’a fait comme un moyen de donner aux universitaires noirs un endroit pour publier leurs recherches et leurs découvertes.
Comment honorer le Black History Month?
Ce n’est pas un euphémisme de décrire les événements de ces dernières années comme historiques, et en particulier pour les Noirs américains. En 2021, la nation a inauguré son premier vice-président noir, une femme et diplômée d’une université historiquement noire, et la Géorgie a envoyé son premier sénateur noir au Capitole.
Février est le mois de l’histoire des Noirs, où nous honorons les incroyables contributions de la communauté noire tout au long de l’histoire des États-Unis – des leaders des droits civiques aux artistes, des politiciens aux inventeurs – et nous célébrons l’histoire des Noirs qui se fait aujourd’hui et chaque jour. Il existe de nombreuses façons pour chacun de commémorer le mois et de célébrer les héros noirs dans le confort de sa maison.
Qu’il s’agisse de soutenir des entreprises appartenant à des Noirs, de faire des dons à des organisations caritatives soutenant les efforts de lutte contre le racisme ou de regarder des documentaires éducatifs, voici quelques façons de célébrer l’histoire des Noirs – pas seulement ce mois-ci, mais toute l’année.
Soutenez les entreprises appartenant à des Noirs :
De nombreuses entreprises appartenant à des Noirs sont toujours confrontées à un racisme structurel, qui constitue une menace unique pour leur longévité et leur capacité à répondre aux besoins de leurs communautés. On estime que 40% des propriétaires d’entreprises noires avaient déjà fermé leurs portes entre février et avril 2020. Ce nombre est le double de la baisse subie par les propriétaires d’entreprises blanches.
Devenir client – en particulier en février, lorsque ces entreprises ont beaucoup plus de visibilité – est une excellente façon de célébrer. Vous ne savez pas par où commencer ? Vous pouvez consulter Afrobiz qui présente des entreprises appartenant à des Noirs dans une gamme de catégories. Trouvez d’autres entreprises en recherchant le hashtag #blackowned en ligne.
Faites un don à des organismes de bienfaisance :
Compte tenu des protestations publiques en cours contre la brutalité policière, les organismes de bienfaisance et les organisations qui soutiennent l’équité et l’égalité contre le racisme ont besoin que les donateurs poursuivent leur travail collectif pour obtenir justice pour la communauté noire. Envisagez de faire un don a FindAfro, ainsi qu’à des organisations locales qui ne reçoivent souvent pas de publicité généralisée.
Assistez aux célébrations virtuelles du Black History Month :
Les célébrations virtuelles en ligne du Mois de l’histoire des Noirs ne manquent pas – de la nouvelle série animée Disney de Questlove pour les enfants à la lecture sur le thème du Mois de l’histoire des Noirs de cette année sur la santé et le bien-être des Noirs. Dans la boîte à outils du Mois de l’histoire des Noirs du NMAAHC, vous trouverez tout, des histoires organisées à un musée consultable en passant par une nouvelle recette à faire à la maison.
Pour trouver des célébrations plus ciblées localement, consultez les sites Web de votre ville ou de votre État pour obtenir des listes locales d’événements du Mois de l’histoire des Noirs, tels que des événements de poésie en ligne, des chasses au trésor, des expositions d’art, des performances, etc.
« Black Resistance » Le theme du Black History Month de cette année 2023
Le thème du Mois de l’histoire des Noirs de cette année, « La résistance noire », montre comment les Afro-Américains ont combattu la répression depuis les premiers jours de l’Amérique.
Qu’il s’agisse de fuir la plantation, de sortir de la pauvreté, de lutter pour l’égalité de logement et d’éducation ou de lutter pour le droit de vote, la résistance se poursuit encore au XXIe siècle :
Dès l’époque coloniale, un acte de résistance a semé la terreur dans le cœur des propriétaires d’esclaves blancs à New York dès 1712.
D’autres insurrections contre les propriétaires d’esclaves se poursuivront jusqu’au milieu du 19e siècle.
Les rébellions de la Nouvelle-Orléans, de la Caroline du Sud et, plus célèbre encore, de la Virginie avec la rébellion de Nat Turner, ont toutes été rapidement réprimées. Pourtant, chaque insurrection a contribué à renforcer la détermination des esclaves noirs à trouver une échappatoire à l’esclavage.
Au milieu du XIXe siècle, Harriet Tubman avait fièrement gagné le surnom de « Moïse de son peuple » en aidant les esclaves à se rendre dans les États libres, au Canada et au Mexique grâce au chemin de fer clandestin. Tubman n’était qu’une des nombreuses personnes qui ont contribué à établir le réseau secret de voies d’évasion (avec des refuges le long du chemin) qui a permis à environ 100 000 esclaves de fuir vers la liberté.
Le président Abraham Lincoln a finalement rendu les voies d’évasion inutiles en signant la proclamation d’émancipation en 1863, alors que des dizaines de milliers d’anciens esclaves rejoignaient les forces de l’Union pendant la guerre civile américaine.
Dans les années qui ont suivi, les tristement célèbres lois Jim Crow « réservées aux Blancs » qui ont envahi la vie des Afro-Américains dans la période d’après-guerre ont entraîné une forme de résistance passive, alors que des millions d’entre eux se déplaçaient vers le nord avec la Grande Migration au début du XXe siècle. Dans le Nord, du moins, et ailleurs, les Noirs ont finalement trouvé leur voix sur scène, dans les sports, dans l’industrie du disque ou dans l’arène politique
La résistance noire était incarnée par des vedettes du sport comme Jesse Owens (qui a fait reculer même le régime nazi d’un cran avec son triomphe éclatant aux Jeux olympiques de 1936).
Dans la culture populaire, la chanteuse Billie Holiday a maintenu la lutte des Noirs sous les feux de la rampe grâce à son succès de librairie Strange Fruit (« Les arbres du Sud portent un fruit étrange, du sang sur les feuilles et du sang à la racine »).
Dans les années 1960, la résistance, sous la forme des Black Panthers, s’opposait au Mouvement pour les droits civiques, qui préconisait des moyens plus pacifiques pour atteindre le même objectif.
Sous la direction énergique de Martin Luther King, Jr., la bataille pour l’égalité des droits s’est étendue non seulement aux Noirs, mais aussi aux autres minorités et aux travailleurs blancs pauvres.
Contribuant à mettre un terme aux derniers vestiges de Jim Crow, le mouvement des droits civiques a également donné un élan à l’inclusion des Noirs dans le processus politique, qui a finalement abouti à l’élection du premier président noir des États-Unis en 2008.
Aujourd’hui, la montée du mouvement Black Lives Matter et la promotion de la théorie critique de la race dans les écoles publiques perpétuent le long et profond héritage de la résistance afro-améri
« Black health and Welness » Le theme du Black History Month de l’année dernière (2022)
Le thème pour 2022 met l’accent sur l’importance de la santé et du bien-être des Noirs. Ce thème reconnaît l’héritage non seulement des universitaires noirs et des praticiens de la médecine occidentale, mais aussi d’autres modes de connaissance (par exemple, les accoucheuses, les doulas, les sages-femmes, les naturopathes, les herboristes, etc.) dans toute la diaspora africaine. Le thème de 2022 considère les activités, les rituels et les initiatives que les communautés noires ont prises pour être bien.
Afin de favoriser la santé et le bien-être, les Noirs se sont lancés dans des initiatives d’autodétermination, d’entraide et de soutien social pour construire des hôpitaux, des écoles de médecine et d’infirmières (c.-à-d. Meharry Medical College, Howard University College of Medicine, Provident Hospital and Training School, Morehouse École de médecine, etc.) et cliniques communautaires.
Des cliniques ont été créées par des individus, des organisations de base et des sociétés d’entraide, telles que la Société de l’Union africaine, l’Association nationale des femmes de couleur et le Black Panther Party, pour fournir des espaces aux Noirs afin de contrer les disparités économiques et sanitaires et la discrimination que l’on trouve dans le courant dominant. établissements. Ces disparités et l’anti-noirceur ont conduit les communautés à développer des phrases telles que « Quand les Blancs attrapent un rhume, les Noirs attrapent une pneumonie ».
Les initiatives visant à réduire les disparités ont porté sur plusieurs résultats, notamment la présence de praticiens plus diversifiés et une représentation dans tous les segments des programmes médicaux et de santé, notamment les boursiers Ronald E. McNair. Même l’impact de textes de culture populaire comme Doc McStuffins ne peut être écarté.
L’essor de domaines tels que la santé publique et communautaire et l’informatique de la santé a entraîné une augmentation des soins préventifs et une concentration sur la positivité corporelle, l’exercice physique, la nutrition, l’exploration d’autres options alimentaires telles que le véganisme et le végétarisme, et le jardinage. La santé et le bien-être des Noirs incluent non seulement le corps physique, mais aussi la santé émotionnelle et mentale.
À ce stade du 21e siècle, notre compréhension de la santé et du bien-être des Noirs est plus large et plus nuancée que jamais. Les médias sociaux et les podcasts, tels que The Read, animé par Crissle et Kid Fury, ont normalisé les discussions sur la santé mentale et la thérapie, ainsi que des initiatives telles que Therapy for Black Girls.
Nous sommes plus nombreux à comprendre la nécessité de maintenir, de soulever, de centrer et de nous battre férocement pour nos frères et sœurs trans bien-aimés et notre famille. Les filles noires font de la respiration et il existe des studios de yoga entiers dédiés aux personnes de couleur.
Nous faisons plus pour avancer de manière holistique pour le bien de nous-mêmes, de notre corps, de nos relations, de nos communautés et de notre planète.
Nous sommes déterminés à créer une plateforme qui met en lumière les multiples facettes de la santé et du bien-être des Noirs par l’éducation et l’activisme. Il y a beaucoup à découvrir, à amplifier, à remettre en question et à corriger.
Dans l’ombre encore planante de la pandémie de COVID-19, les Noirs devraient utiliser et utilisent des données et d’autres modalités de partage d’informations pour documenter, dénoncer et s’agiter contre les inégalités interconnectées et croisées intentionnellement intégrées dans les systèmes et les structures aux États-Unis pour aucun autre raison que de restreindre, circonscrire et détruire le bien-être des Noirs sous toutes ses formes et la vie des Noirs.
De plus, les communautés noires doivent se tourner vers le passé pour éclairer notre avenir, en adoptant les rituels, les traditions et les modalités de guérison de nos ancêtres. Ces modes de connaissance nécessitent une décolonisation de la pensée et de la pratique.
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