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Granville T. Woods surnommé « le Black Edison » pour ses inventions en électricité

par Dimitri S. François
Lewis H. Latimer, Garrett A. Morgan, Granville T. Woods, Marc R. Hannah, de grands hommes mais néanmoins oubliés

De grands noms ont défilé au fil des siècles, des inventeurs, scientifiques qui ont laissé leur marque à jamais mais malheureusement, quelques-uns – plus précisément des Noirs – auteur de grandes inventions ont malheureusement été oubliés. Nous vous apportons alors quelques-uns ayant apporté des contributions majeures au pays et malheureusement reçu très peu de reconnaissance. Parlons de Granville T. Woods et de ses inventions.

Granville T. Woods

Granville T. Woods, un contemporain de Thomas Edison, était surnommé « le Black Edison » pour ses inventions en électricité.

Il a aidé à développer le troisième rail qui alimente les métros ; l’électrification de la Figure 8, une montagne russe de Coney Island et un système de communication sans fil qui a évité les accidents de train.

Dans son livre de 1968, « Where Do We Go From Here : Chaos or Community ? », le révérend Martin Luther King Jr. a cité Woods comme « un expert en moteurs électriques, dont les nombreux brevets ont accéléré la croissance et l’amélioration au début de cette siècle. » Mais, à cause de son ethnicité, Woods a été condamné à une vie de lutte et, finalement, à la tombe d’un pauvre au cimetière St. Michael’s à East Elmhurst, non loin de l’endroit où un autre contemporain, Scott Joplin, le compositeur noir de « The Entertainer », est enterré.

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Son parcours

Woods est né en 1856 à Columbus, Ohio, dans une famille libre – sa mère était blanchisseuse, son père scieur. Il quitte l’école à 10 ans. Passionné par les trains, il obtient un emploi dans un atelier de chemin de fer et apprend le travail des métaux et la mécanique. Plus tard, il a travaillé comme pompier pour un chemin de fer, pelletant du charbon dans des chaudières à vapeur avant d’être promu ingénieur. L’autodidacte Woods a toujours aimé bricoler, imaginant comment les choses pourraient mieux fonctionner. C’est en fait pour cela qu’il se tourna vers l’invention.

Son premier brevet américain, en 1883, concernait un four à chaudière à vapeur. Mais Woods a prophétiquement imaginé que l’électricité était l’avenir, et il a obtenu 44 autres brevets, notamment pour un « système de chemin de fer électrique », un « incubateur de poulets », un « appareil de parc d’attractions » et un « frein à air automatique ».

En 1891, Woods a déménagé à New York et s’est trouvé un créneau en tant qu’inventeur, en partie grâce à des relations avec General Electric. Mais il s’est toujours embrouillé avec la loi au sujet des droits sur ses brevets.

« Pour Woods, les brevets ne produisaient pas de récompenses économiques ; ils ne représentaient que des rêves non réalisés », écrit Rayvon Fouché, professeur noir d’études américaines à l’Université Purdue, dans son livre « Black Inventors in the Age of Segregation : Granville T. Woods, Lewis H. Latimer and Shelby J. Davidson ».

Woods s’est marié en 1890 mais sa femme a demandé le divorce un an plus tard. Il meurt d’une hémorragie cérébrale en 1910, appauvri.

Dans la redécouverte progressive de l’histoire des Noirs, Woods a gagné le respect. PS 335 à Bedford Stuyvesant a été nommée l’école élémentaire Granville T. Woods. Western Electric a commandé un marqueur en bronze pour sa tombe anonyme au cimetière St. Michael en 1975.

Granville T. Woods était souvent décrit comme un homme qui savait articuler, méticuleux et élégant dans son choix de vêtements, et comme un homme qui préférait s’habiller en noir. Parfois, il se désignait comme un immigrant d’Australie, croyant qu’on lui accorderait plus de respect si les gens pensaient qu’il venait d’un pays étranger, au lieu d’être un Afro-Américain. À son époque, les journaux noirs exprimaient fréquemment leur fierté de ses réalisations, disant qu’il était « le plus grand des inventeurs noirs », et parfois même l’appelant « professeur ».

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