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La Dépression: Comment en Sortir? Les Types, Les 9 Signes et Symptômes

par FindAfro
La Dépression Les Types, Les 9 Signes et Symptômes et Comment en Sortir

« Chacun d’entre nous possède une façon « d’être au monde », une humeur de base qui dépend de notre personnalité. On dira ainsi d’untel qu’il est optimiste Cette humeur varie en fonction des événements de la vie, de leur intensité, de leur perception. L’humeur contribue ainsi selon l’éprouvé des situations à la palette normale des émotions agréables, neutres ou désagréables qui colorent nos états d’âmes. La déprime commune, passagère n’est pas la dépression. »  Source INICEA

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Avec l’anxiété, la dépression est la plus répandue des troubles de l’humeur. La dépression est aussi le trouble psychologique qui a connu le plus grand boom ces dernières années, au point que la consommation d’antidépresseurs a explosé. Le trouble dépressif caractérisé touche tous les âges de la vie. Il concerne environ 15 à 20% de la population générale, sur la vie entière.

Epidemiologie episode depressif

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L’OMS (Organisation mondiale pour la Santé) estime que les troubles liés à la dépression représentent le 1er facteur de morbidité et d’incapacité sur le plan mondial. (OMS, Mars 2017) En 2016, on comptait plus de 300 million de personnes dans le monde souffrant de dépression, soit une augmentation de plus de 18% par rapport à 2015 et ce nombre tend à augmenter tous les ans.

Grande tristesse, sentiment de désespoir, perte de tonus, irritation fréquente, diminution de l’estime de soi? troubles du sommeil… 1 personne sur 5 serait confrontées à la dépression en France avec un facteur de risque de suicide très important (5 à 20% des patients qui se suicident selon l’INSERM). Plus encore, les femmes. Quels symptômes doivent alerter ? Comment lutter contre la dépression ? Que faire quand un proche est dépressif ?

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Les Chiffres Clés de la Dépression

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La Dépression, définition

La dépression, aussi connue sous le nom de dépression clinique, dépression nerveuse ou dépression majeure, est une maladie mentale se présente comme une succession d’épisodes dépressifs caractérisés, se traduisant par de nombreux symptômes qui se caractérise notamment par une grande tristesse, un sentiment de désespoir (humeur dépressive), une perte de motivation et de facultés de décision, une diminution du sentiment de plaisir, des troubles alimentaires et du sommeil, des pensées morbides (suicidaires), une perte du sentiment de plaisir et une diminution de l’estime de soi (l’impression de ne pas avoir de valeur en tant qu’individu) −, avec un retentissement majeur sur la vie du patient et de son entourage.

S’ils se pérennisent, les symptômes liés à la dépression vont avoir des répercussions importantes sur le plan socioprofessionnel. Le risque de suicide est particulièrement élevé et concerne 10 à 20 % de ces patients.

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Dépression: Quels sont les signes? Les Symptomes?

Selon l’OMS, neuf symptômes expriment la dépression. Ils sont variables d’un individu à l’autre. Parmi eux :

  • une humeur triste exprimée presque tous les jours, souvent plus prononcée le matin que le soir, aboutissant parfois à des crises de larmes sans motivation ; une perte d’intérêts pour les activités habituelles,
  • une diminution générale de la libido ;
  • une dévalorisation de soi,
  • une culpabilisation vis-à-vis de l’entourage,
  • le doute systématique et exagéré sur la valeur de ses actes ou de ses idées ;
  • les pensées récurrentes de mort et idée suicidaire ;
  • le ralentissement psychomoteur se traduisant par des difficultés de concentration, des baisses de vigilance, des trous de mémoire, des difficultés à suivre ou à participer à une conversation ; l’indécision face aux choix les plus simples ;
  • la variation importante de poids (5% de la masse corporelle) en perte ou en gain ;
  • le trouble du sommeil se manifestant par une insomnie (difficulté d’endormissement, réveil nocturne) ou une hypersomnie (envie fréquente de dormir, volonté consciente ou inconsciente de trouver refuge dans le sommeil) ; la sensation de fatigue dès le matin.

Pour les patients qui présentent entre 5 et 7 symptômes, la dépression est considérée comme légère à modérée. Au-delà de 8, elle est dite sévère.

Un individu dont l’un des parents fait une dépression a 2 à 4 fois plus de risque d’être lui-même dépressif.

Causes et Facteurs de Risques de la Dépression

Il existe des facteurs de risques héréditaires, mais plusieurs facteurs sont associés dans le déclenchement d’un épisode dépressif. Selon l’Inserm, un individu dont l’un des parents fait une dépression a deux à quatre fois plus de risque d’être lui-même dépressif au cours de sa vie. Surtout si le parent a développé un premier épisode dépressif avant l’âge de 20 ans. 

En moyenne, le premier épisode dépressif majeur se situe autour de 35 ans.

Comme le stress, la dépression est souvent qualifiée de « mal du siècle ». Il s’agit du trouble de l’humeur le plus répandu dans la population : il touche 13 % des femmes et 6,4 % des hommes, selon l’Invs. 

Quels sont les Différents Types de Dépression

Extrait d’un article du Journal des Femmes sur la Dépression

Depression - Une personne deprimee dans son fauteuil
Photo by Polina Zimmerman from Pexels

Etat Dépressif

L’Etat dépressif se traduit par une baisse de l’humeur, un désintérêt pour des activités habituellement sources de plaisir, un sentiment de culpabilité et/ou une baisse de l’estime de soi. Un état dépressif peut également avoir un retentissement sur le sommeil et l’alimentation et donner lieu à des idées suicidaires.  « Dans 60 % des cas, les états dépressifs sont traités par la prise d’antidépresseurs« , précise le Dr Patrick Lemoine, psychiatre à Lyon. Une psychothérapie accompagne souvent le traitement médicamenteux.

Dépression Chronique

Quand la dépression se poursuit pendant au moins deux ans, on parle de dépression chronique. Si elle est soignée par des antidépresseurs et une psychothérapie, parfois une hospitalisation en milieu psychiatrique s’avère nécessaire.

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Depression Chronique - Les Types de Dépression - FindAfro
Photo by Kat Jayne from Pexels

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Dépression Réactionnelle

La dépression réactionnelle est une forme de dépression causée par un événement marquant ou une pression psychique excessive. Ce peut être consécutif à un deuil, un accident, un problème professionnel… ou même parfois des événements pouvant paraître dérisoires. Les personnes en dépression réactionnelle sont sujettes aux pleurs intempestifs, à des troubles du sommeil et présentent les symptômes d’une dépression classique : tristesse, pertes d’intérêt et de motivation, repli sur soi, ralentissement psychique et moteur, modifications de comportement. La dépression réactionnelle est généralement traitée par antidépresseurs, complétés par une prise en charge psycho-thérapeutique.

Dépression Post-Partum

Si de nombreuses mamans peuvent connaître un baby blues après l’accouchement (jusqu’à 70 % peuvent être concernées), il n’est pas à confondre avec la dépression post-partum. « Dans le premier cas, les jeunes mères sont tristes, ont des crises de larmes brusques, elles sont irritables, insomniaques parfois et anxieuses, des symptômes qui apparaissent entre un et trois jours après la naissance et disparaissent spontanément au bout de deux semaines« , explique le Dr Lemoine.

Depression Post Partum - Signes de la Depression
Photo by RODNAE Productions from Pexels

Dans le cas d’une dépression post-partum, les symptômes sont une tristesse profonde et durable, un désintérêt quasi total pour les activités du quotidien, des insomnies, de l’irritabilité et de l’anxiété, une fatigue permanente ainsi que des troubles de l’interaction entre la mère et l’enfant « . Elle concerne 10 à 15 % des mères, et se manifeste environ 4 à 6 semaines après l’accouchement. « Une psychothérapie associée à la prise d’antidépresseurs sera le traitement de base. Au besoin, une hospitalisation dans une unité parents-enfants pourra être proposée« , précise le Dr Lemoine.

Dépression saisonnière

Cet épisode dépressif, qui touche plus souvent les femmes et les enfants, survient généralement à l’automne ou au début de l’hiver et s’installe jusqu’au printemps. Elle est provoquée par une baisse de la lumière naturelle. « Les symptômes sont ceux d’un épisode dépressif : tristesse permanente, perte d’intérêt pour les activités de tous les jours, la boulimie sucrée, l’hypersomnie, la somnolence et une fatigue intense dès le réveil, explique le Dr. Lemoine. A ces principaux changements, peut également s’associer une baisse de libido, une prise de poids, une irritabilité et une dévalorisation de soi« . Il existe une thérapie spécifique pour l’enrayer : la luminothérapie. « Elle consiste à s’exposer à une forte lumière, proche de celle du soleil, précise notre expert. Les séances durent une demi-heure. Mais des lampes de luminothérapies sont également disponibles dans le commerce« . Des séances de psychothérapie peuvent compléter le protocole de soins.

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Déprime ou dépression?

Le terme « dépression », encore tabou il n’y a pas si longtemps, est souvent employé à tort dans le langage courant pour décrire les inévitables périodes de tristesse, d’ennui et de mélancolie que tous sont appelés à vivre à un moment ou à un autre sans qu’il s’agisse pour autant d’une maladie.

Par exemple, être triste après la perte d’un proche ou avoir un sentiment d’échec en cas de problèmes au travail est normal. Mais lorsque ces états d’âme reviennent chaque jour sans raison particulière ou persistent longtemps même avec une cause identifiable, il peut s’agir d’une dépression. La dépression est en fait une maladie chronique, répondant à des critères diagnostiques bien précis.

Outre la tristesse, la personne dépressive entretient des pensées négatives et dévalorisantes : « je suis vraiment nul », « je n’y arriverai jamais », « je déteste ce que je suis ». Elle se sent sans valeur et a du mal à se projeter dans l’avenir. Elle n’a plus d’intérêt pour des activités autrefois appréciées.

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Savoir Reconnaître une Dépression: les Dimensions Dépressives. 

Extrait de l’Article de L’INICEA sur la Dépression

Rupture avec le fonctionnement antérieur
Durée des symptômes ≥ 2 semaines

L’Humeur Dépressive

  • tristesse, douleur morale
  • perte du plaisir, anesthésie affective
  • vision pessimiste de soi et de l’avenir, dévalorisation
  • + Idée suicidaire
  • + Anxiété

L’humeur dépressive est généralement un sentiment mal explicable, de tristesse profonde, d’abattement, de désespoir, de découragement, qui par son intensité émotionnelle et sa constance tranche avec le vécu habituel. La personne déprimée n’est plus capable de ressentir du plaisir dans les activités ou les situations habituellement agréables : c’est l’anhédonie dépressive. Cette perte d’éprouvé ou anesthésie affective a quelque chose de très angoissant et de culpabilisant. Parfois au contraire s’observe une hyperesthésie douloureuse avec une hypersensibilité maladive désagréments simples de la vie. L’humeur dépressive fluctue dans le temps, parfois brutalement, très évocatrice lorsqu’elle prédomine le matin, au réveil, pour s’atténuer provisoirement au cours de la journée.

Ralentissement Psychomoteur

  • hypomimie, rareté des mouvements voire catatonie
  • ralentissement de la pensée, perte de l’initiative
  • trouble de l’attention, de la concentration, de la mémoire

Le ralentissement psychomoteur : la personne déprimée est généralement globalement ralentie, éteinte, sans élan vital. Le mouvement est moindre et laborieux. Tout chez la personne dépressive parait lent, dénué de vivacité. La mimique est pauvre parfois crispée. La marche est lente, trainante. La gestuelle est réduite, la stature tend à se ployer, les épaules et le dos sont voûtés, les gestes sont rares. Le sujet répond aux questions, mais avec inertie, après avoir été relancé plusieurs fois. Il lui faut du temps pour réfléchir. L’expression s’effectue par phrases courtes, sur lesquelles il ne s’étend pas, d’une voix monocorde, volontiers affaiblie. La capacité de concentration est réduite. La lecture demande un effort et la mémorisation est restreinte. La pensée a perdu de sa flexibilité, de sa fluidité habituelle. Cette lenteur devient douloureuse lorsque la personne à un sentiment d’étirement interminable du temps qui passe

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Signes Somatiques Associés

  • asthénie (fatigue)
  • troubles du sommeil : insomnie (difficultés d’endormissement et/ou réveil précoces);
  • hypersomnie (plus rare, 10%)
  • perte de l’appétit voire anorexie
  • hyperphagie (plus rare 10%)
  • baisse de la libido
  • autres : inconfort physique, constipation, douleurs…

Le corps déprimé : les signes physiques

Le déprimé se sent mal dans un corps devenu pesant, faible, incertain et douloureux.

Le corps deprime les signes physiques

L’asthénie ou fatigue anormale constitue l’un de symptômes généraux les plus réguliers de la dépression. Elle est inexpliquée, se caractérise par sa très nette aggravation à l’effort, particulièrement lors d’efforts psychologiques en rapport avec des actes sociaux. Elle peut aller jusqu’à l’épuisement.

Le sommeil est presque constamment perturbé. L’insomnie est fréquente mais l’hypersomnie est possible (10% des cas). La qualité du sommeil est toujours perturbée, le sommeil est non récupérateur.

L’insomnie est variable :

  • lors de l’endormissement, accompagnée de tension psychologique lors que la personne est envahie par ses préoccupations
  • en milieu de nuit, avec réveils nocturnes et ré endormissements difficiles
  • avec réveils matinaux précoces, en avance sur le rythme d’éveil habituel du sujet. Les réveils sont alors typiquement très douloureux, plongeant d’emblée le déprimé sujet épuisé par le manque de sommeil dans d’intenses ruminations morbides, bien souvent suicidaires.

Les perturbations de l’appétit : le plus courante est l’anorexie. Lorsqu’elle est importante, dépassant le simple désintérêt alimentaire, elle s’accompagne d’une perte de poids significative. Une hyperphagie est possible (plus rare), avec crises boulimiques qui apaisent pour une courte durée ruminations anxieuses.

Troubles sexuels : la baisse de l’énergie sexuelle et de la libido, sont habituels, source fréquente, mais peu avouée, d’un regain de culpabilité à l’égard du partenaire.

Troubles digestifs : les sensations diverses de lenteur digestive, de ballonnements voire de constipation opiniâtre sont fréquentes. Nausées, dysphagie et diarrhée accompagnent plutôt les niveaux élevés de tension anxieuse.

Troubles urinaires : une sensation d’impériosité, le besoin d’uriner fréquemment, des brûlures à la miction sont parfois présents augmentant l’inconfort général

Troubles cardio-vasculaires : tous les signes d’hyperactivité autonome, sont possibles : Hypertension, tachycardie, bouffées vaso-motrices avec rougeur du visage

Troubles neuro-musculaires : douleurs, fatigabilité musculaire, maux de têtes

L’anxiété : tout état dépressif s’accompagne à des degrés divers d’une anxiété généralisée faite de tension nerveuse, de secousses musculaires, de tressautements, d’une gêne respiratoire, de palpitations, d’une sécheresse de la bouche, de nausées etc…

La Dépression, le sexe et les âges

Extrait d’un article du Journal des Femmes sur la Dépression

Dépression de la femme

Les femmes souffrent deux fois plus de dépression que les hommes. Et pour cause, les périodes de modifications hormonales comme la puberté, le cycle menstruel, la grossesse (baby blues), et surtout la ménopause, agissent sur l’humeur. Dans ce dernier exemple, la ménopause, correspond en effet à une étape existentielle majeure, pendant laquelle la femme doit accepter l’idée qu’elle n’aura plus d’enfant. Cela peut causer de profonds bouleversements psychologiques qui peuvent être compensés selon les cas pas les traitements hormonaux.

Dépression de l’enfant

La dépression de l’enfant est généralement plus « bruyante » qu’à l’âge adulte en ce sens qu’elle s’associe à des troubles du comportement. Difficultés scolaires, phases d’agitation et de replis, irritabilité, crises de colère, isolement sont souvent des motifs de consultation.

Dépression de l’adolescent

L’adolescence est une période de transition, marquée par le sentiment d’échec, de regret et de désillusion. L’adolescent doit en effet renoncer à ses rêves d’enfant et se confronter à la réalité de l’âge adulte. C’est pourquoi des états dépressifs de sévérité variable y sont fréquents. Mais le trouble dépressif de l’adolescent peut passer totalement inaperçu notamment lorsqu’il revêt d’autres formes que celles rencontrées chez l’adulte (dévalorisation, pessimisme…). Il se manifeste alors autrement : conflit avec l’autorité (scolaire, parentale), conduites à risque (abus de drogues, alcool, fugues), affections psychosomatiquestroubles de la sexualité, etc. Tous ces états peuvent ainsi masquer une dépression sous-jacente mais réelle.

Dépression de la personne âgée

II est difficile de diagnostiquer une dépression chez la personne âgée. De fait, les modifications du comportement tels que l’irritabilité, l’anxiété, les plaintes par rapport au corps sont également liés à l’âge. Se replier sur soi-même, se sentir triste et se plaindre peut en effet paraître normal à cet âge. Pourtant ces symptômes ne sont pas à prendre à la légère car la dépression ne serait pas diagnostiquée dans 40 % des cas.

Comment Sortir de la Dépression? Des traitements efficaces dans près de 70 % des cas

Extrait du dossier d’information de l’INSERM sur la dépression

Le traitement de la dépression comporte deux volets complémentaires (médicamenteux et psychologique) et intervient à deux niveaux : sur le cerveau grâce aux médicaments, et sur le psychisme grâce à la parole. Il est parfois long, afin d’éviter le risque de récidive. De nombreuses études ont confirmé l’efficacité pour 80 % des malades de l’association médicaments-psychothérapie. De plus, la dépression étant complexe, il n’existe pas une seule méthode. La prise en charge dépend notamment de la gravité de la dépression. Une dépression légère ne sera pas traitée de la même façon qu’une dépression sévère et encore moins qu’une dépression résistante. Elle dépend également du souhait de la personne déprimée et de la personnalité. C’est au cas par cas.

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Avec des antidépresseurs

Il s’agit de psychotropes dont le rôle est de faire disparaître les troubles de l’humeur. Dans le cas d’une dépression majeure, leur prise peut être recommandée. « Ils apportent un soulagement au bout de deux à trois semaines de prise, précise le Dr. Lemoine. Mais parce qu’ils ont des effets secondaires importants (troubles du rythme cardiaque, troubles sexuels, vertiges…), ils ne sont prescrits que pour une période, n’excédant pas 4 à 6 mois« . A savoir : le médecin peut prescrire en début de traitement un médicament anxiolytique pour diminuer les angoisses associées à la dépression. Il s’agit d’une prescription temporaire. De fait, les anxiolytiques ne doivent pas être pris pendant plus de quelques semaines. Au-delà, leur action est diminuée et le risque de dépendance physique est réel.

Avec la psychothérapie

La psychothérapie est recommandée pour le traitement de tous les épisodes dépressifs caractérisés, en association avec les médicaments antidépresseurs.

Travailler sur soi permet d’identifier les causes de la maladie, d’accompagner la guérison et d’éviter les rechutes.  » De nombreuses études ont prouvé l’efficacité de cette thérapie, assure le Dr. Lemoine. Elle apporte une écoute bienveillante, permet de mettre des mots sur la douleur et de lutter contre les pensées négatives et auto-dévalorisantes « . Les séances doivent être régulières, de l’ordre d’une à deux séances par semaine pendant plusieurs mois selon l’importance des symptômes.

L’électroconvulsivothérapie ou sismothérapie

La méthode, communément appelée « électrochocs » souffre d’une image négative liée aux anciennes pratiques. Elle est pourtant utile, sans risque lorsqu’elle est pratiquée dans les règles de l’art et efficace dans 90 à 95% des cas des épisodes dépressifs particulièrement sévères et/ou résistants.

Un courant électrique est appliqué via deux électrodes placées au niveau des tempes du patient, sous anesthésie générale. L’objectif est de provoquer une crise similaire à une crise d’épilepsie généralisée d’une durée de 30 secondes environ. De 9 à 12 séances, réparties sur 4 à 6 semaines, sont menées. Parfois un traitement d’entretien est nécessaire, avec environ une séance par mois.

La stimulation magnétique transcrânienne

Comme l’électroconvulsivothérapie, la stimulation magnétique transcrânienne (rTMS) est une alternative thérapeutique possible pour les personnes souffrant de dépression. Comme la sismothérapie, la rTMS favoriserait l’activation du cortex préfrontal, la neurotransmission dopaminergique et inhiberait certaines régions impliquées dans la régulation de l’humeur. Elle pourrait aussi avoir des propriétés neurotrophiques et neuroplastiques. Elle ne nécessite pas d’anesthésie générale. Mais son efficacité est inconstante.

La kétamine

La kétamine, est une molécule utilisée en anesthésie depuis plusieurs décennies. A faible dose, elle possède une activité antidépressive rapide et persistante pendant quelques jours. Cet effet serait dû à une augmentation de la plasticité synaptique (synaptogenèse) agissant sur le cortex médian préfrontal. La kétamine est utilisée dans le traitement des patients résistants aux traitements antidépresseurs classiques et/ou avec un risque suicidaire particulièrement élevé. Étant associée à des effets indésirables dans les toutes premières heures suivant l’administration (hallucinations, effets dissociatifs, troubles cardiovasculaires…), son utilisation doit être réalisée en milieu hospitalier sous surveillance médicale.

Est il possible de sortir de la dépression sans médicament?

Si l’aide médicale peut aider la plupart des personnes atteintes de dépression, beaucoup peuvent aussi s’en sortir naturellement, sans l’aide des médicaments. Des alternatives existent et peuvent nous aider à revoir notre façon de penser et de vivre.

Instaurer une routine bénéfique

Pour lutter contre la dépression sans médicament, vous aller devoir mettre en place des routines. Créer des habitudes et commencer à les suivre est un point de départ important qui vous aidera à renforcer votre optimisme et à retrouver un état d’esprit positif. Pour guérir de la dépression sans médicament, vous devrez remettre votre quotidien sur les rails, il faut à tout prix reprendre des activités logiques et encadrées!

Se fixer des objectifs accessibles au quotidien

La dépression vous amène à vous dévaloriser et va renforcer un sentiment très négatif envers l’image que vous avez de votre personne. Vous finissez alors par penser que vous êtes incapable, et votre vision de vous-même va devenir de plus en plus négative. Avec de petites tâches et objectifs à accomplir, vous allez accumuler les petites victoires qui feront du bien au moral! Commencez par des tâches très simples, comme lire une trentaine de minutes par jour. Chaque jour, rendez-les plus difficiles ou plus nombreuses, et vous reprendrez confiance en vous petit à petit.

Garder le corps et l’esprit actifs

L’activité physique régulière est un excellent moyen pour aller mieux. En faisant de l’exercice, le corps produit de l’endorphine, une hormone qui améliore l’humeur et réduit le stress. Le sport, quelle que soit sa forme, est très bon pour le moral, pour le bien-être et pour la forme. L’écriture, la lecture et l’apprentissage vont aussi redynamiser votre cerveau et ses fonctions. Ces effets positifs vont vous aider à penser de manière positive!

Adopter une bonne hygiène de vie

Le lien existant entre alimentation et dépression ne fait aucun doute. Ce que l’on met dans notre assiette est très important car une bonne alimentation est l’une des bases de la santé. La consommation d’oméga 3 (les poisons comme le saumon, le thon mais aussi les fruits à coque tels que les amandes) et de vitamine B (les épinards, le broccoli, l’orange, le riz, le foie de boeuf) favorise le bon fonctinnement du cerveau et et prévient certains troubles mentaux. Pour sortir de la dépression, il n’existe pas de régime ou d’aliment miracle mais surveiller ce que vous consommez peut vous aider à améliorer votre ressenti.

La dépression est un fléau qui touche beaucoup de personnes. Instaurer des routines, se fixer des objectifs, faire des exercices regulièrement et avoir une alimentation équilibrée au quotidien forme une base solide pour lutter contre ses effets et ses symptomes sans médicament. La dépression doit cependant toujours faire l’objet d’un suivi médical! En apportant des soins, une aide psychosociale et des médicaments appropriés, ces dizaines de millions de personnes souffrants de troubles psychiques pourraient commencer à mener une vie normale.

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Quatre Idées Reçues sur la Dépression

LA DÉPRESSION EST UN MANQUE DE VOLONTÉ

La dépression est une vraie maladie. Il ne s’agit pas d’un manque de volonté ou d’une faiblesse de caractère.

ON PEUT S’EN SORTIR PAR SOI-MÊME

Vouloir s’en sortir exclusivement par soi-même peut compliquer les choses : accepter de l’aide est une première victoire sur la maladie.

IL EST IMPOSSIBLE DE GUÉRIR COMPLÈTEMENT D’UNE DÉPRESSION

Faux, les traitements disponibles sont efficaces même pour les dépressions sévères.

IL N’EXISTE PAS DE DÉPENDANCE AUX ANTIDÉPRESSEURS

L’arrêt prématuré d’un traitement antidépresseur augmente le risque de rechute.

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