L’épopée historique « The Woman King », sur des guerrières d’un royaume ouest-africain luttant contre des marchands d’esclaves, menée par Viola Davis, a facilement conquis le box-office nord-américain lors de son premier week-end en salles, face à un marché encombré de nouveautés.
Le film, réalisé par Gina Prince-Bythewood, a dépassé les attentes et a rapporté 19 millions de dollars en billets vendus, selon les estimations de Sony dimanche.
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Woman King dépasse largement les attentes pour sa sortie en Amérique
Woman King a dépassé les attentes (certaines prévisions suggéraient que le film ouvrirait avec 15 à 18 millions de dollars, alors que Sony avait annoncé seulement 12 millions de dollars). Le film entièrement féminin et dirigé par des Noirs a démarré avec 6,85 millions de dollars le vendredi, dont 1,7 million de dollars en avant-première le jeudi.
Le film « The Woman King » est sorti sur les écrans de Sony et TriStar dans 3 765 salles et a bénéficié d’un budget de production de 50 millions de dollars, cofinancé par eOne.
Le film, qui traite des Agojie, l’armée entièrement féminine du royaume du Dahomey en Afrique de l’Ouest dans les années 1800, a reçu des critiques élogieuses après son lancement au Festival du film de Toronto le 9 septembre. Il bénéficie actuellement d’une note de 94 % de fraîcheur sur Rotten Tomatoes.
Le public des salles de cinéma semble tout aussi enthousiaste, lui accordant un rare A+ CinemaScore, ce qui laisse penser que le bouche-à-oreille sera fort dans les semaines à venir.
« Celui-ci a d’excellentes critiques, une histoire épique et une grande star dans le rôle principal », a déclaré Paul Dergarabedian, analyste principal des médias chez Comscore. « Les gens veulent aller au cinéma et le public a repris l’habitude d’attendre de nouveaux films dans les salles ».
Le film d’horreur « Barbarian », sorti par 20th Century Studios, a pris la deuxième place lors de son deuxième week-end avec 6,3 millions de dollars.
La semaine a été riche en nouveautés au box-office national, avec notamment le préquel d’horreur » Pearl » d’A24, qui a rapporté 3,1 millions de dollars dans 2 935 cinémas, le film mystère » See How They Run » de Searchlight, qui a également rapporté 3,1 millions de dollars, le documentaire sur David Bowie » Moonage Daydream » de NEON, » Confess, Fletch » de Paramount et Miramax, avec Jon Hamm, et » The Silent Twins » de Focus Features.
Mais même si la plupart de ces films ont reçu de bonnes critiques, la semaine a été plus lente pour l’ensemble du secteur.
Le film « Woman King », crucial pour l’avenir des femmes noires au cinéma, selon Viola Davis
(AFP) – A quelques jours de la sortie du long-métrage « The Woman King », sa tête d’affiche Viola Davis y voyait un baptême du feu pour l’avenir des films à gros budget hollywoodiens réalisés par des femmes noires.
L’actrice oscarisée avait confié, dans un entretien avec l’AFP mercredi, ressentir une pression considérable, estimant que cette oeuvre sera jugée différemment des films avec des réalisateurs et acteurs blancs.
« Avant tout, le film doit rapporter de l’argent. Et je suis divisée vis-à-vis de cela (…) S’il ne rapporte pas d’argent, ça veut dire quoi? Que des femmes noires, des femmes à la peau foncée ne peuvent pas être en tête du box-office mondial? », a lancé la star de la série Viola Davis, la star de la série « Mureder:.
« Après, ils auront des statistiques, disant que +Woman King+ a fait ça, ça ou ça. Et c’est ce qui me pose problème », avait-elle ajouté
« Parce que c’est tout simplement faux. On ne fait pas ça avec des films blancs. Quand un film échoue, vous en faites un autre, et encore un autre », a-t-elle ajouté.
Le film Sony « The Woman King », qui dépeint la vie réelle des guerrières du royaume du Dahomey – situé dans l’actuel Bénin – au XIXe siècle, est à bien des égards un saut dans l’inconnu pour un grand studio hollywoodien.
Viola Davis, seule Afro-américaine à avoir remporté un Oscar, un Emmy et un Tony Award, a passé six ans à essayer de convaincre des studios et des producteurs réticents de miser sur le projet.
Finalement, le film au budget de 100 millions de dollars compte une réalisatrice afro-américaine, Gina Prince-Bythewood, et un casting majoritairement noir et féminin.
Source : Variety
