La camerounaise Christelle Tchonang détentrice d’un doctorat en océanographie, recrutée par la NASA il y a quelques mois pour étudier l’expansion de l’eau sur la terre, vient de recevoir la prestigieuse médaille Kostas Nittis – prix décerné par le système mondial d’observation de l’océan. Ces travaux de thèse doctorale ont été effectués à l’agence spatiale européenne à Toulouse et à la NASA, Jet Propulsion Laboratory à Pasadena, ville du comté de Los Angeles en Californie, USA.
La médaille Kostas Nittis est décernée chaque année depuis 2015 par l’EuroGOOS (European Global Ocean Observing System), la branche européenne du système mondial d’observation de l’océan à des scientifiques marins en début de carrière pour leurs contributions exceptionnelles à l’océanographie opérationnelle et aux domaines plus larges de l’observation des océans. Cette distinction est accompagnée d’une subvention de 3000€, destinée à financer la participation de la/du récipiendaire aux conférences et événements internationaux, ainsi qu’à la création de ses réseaux professionnels.
Christelle Tchonang, une vraie battante, guerrière dans l’âme
Enfant d’une famille modeste qui avait toute la peine du monde à joindre les deux bouts, Babette Christelle Tchonang, a forcé le destin à force de foi, d’optimisme et de détermination pour se faire une place au sein de l’une des plus prestigieuses institutions de recherche au monde : la NASA (National Aeronautics and Space Administration) aux-Etats-Unis.
Recrutée en octobre 2021 à la Jet Propulsion Laboratory de cette institution, elle a pris fonction le 7 février 2022 et a notamment travaillé sur le satellite SWOT (Surface Water Ocean Topography Mission), dont le lancement est prévu pour le mois de novembre.
Au début, son travail consistait surtout à faire l’analyse de données. Le satellite SWOT sera lancé en novembre et son équipe et elle travaille actuellement sur le site de validation et la calibration de ce satellite. Ce satellite va mesurer l’océan global, prélever ses données et ces dernières seront accessibles à tout le monde, elles pourront même être téléchargées gratuitement.
Au quotidien, elle assimile les observations réelles prises dans l’océan en ce moment-ci et aussi les observations synthétiques du satellite qui n’existent pas encore afin de voir l’apport que pourra avoir ce satellite. Ce qui fait qu’à partir de novembre, il sera plus facile de comparer les données réelles du satellite avec les données des observations qui ont été analysées.
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